Il y a un tricératops dans ma maison. Il prend beaucoup de place. Et il n’a même pas tapé à la porte ! Il est rentré, juste comme ça, comme s’il était chez lui. J’avais oublié de fermer à clé. Mais quand même. Ça ne se fait pas. Et en y réfléchissant, heureusement qu’il n’a pas cogné à la porte, il l’aurait défoncée. Mes parents auraient été très en colère.
Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Il n’a pas l’air de vouloir ressortir.
Je m’approche de lui, mais il est en train de grignoter le canapé, je ferais mieux de ne pas le déranger. Je préfère qu’il grignote le pied du canapé plutôt que le mien. Cependant, une fois qu’il a terminé, je m’aperçois que le canapé va très bien et je me souviens que les tricératops sont herbivores.
Ouf ! C’est une bonne chose à savoir, quand il y en a un à la maison. C’est pour ça que je ne me sauve pas lorsqu’il vient pour me lécher la main. On dirait un chien un peu. Un très très gros chien.
Je lui trouve une salade dans le frigo pour lui donner à manger. Il apprécie. Il pousse un petit cri pour me dire qu’il est content. Enfin, je crois que c’est ça que ça veut dire. Il ne remue pas la queue, et ça c’est tant mieux, il risquerait de tout casser.
Quand maman rentre du travail, je me dépêche de demander à mon nouvel ami de sortir vite d’ici ! Mais il ne veut pas. Alors je me dépêche d’aller le cacher dans ma chambre, sous mon lit. Je ne sais pas comment il fait pour y tenir, mais ça marche.
Depuis, il reste ici, avec moi, dans ma maison, sous mon lit. Je ne le laisse sortir que lorsque mes parents sont absents, ou alors vraiment très discrètement. Il est silencieux en général, alors ça va.
Je vis avec un tricératops sous mon lit. Et il est super gentil.